dimanche 19 juillet 2009

Mon droit de vote à l'étranger

De quoi a-t-on besoin pour exercer le droit de vote dans un pays démocratique ? En France, par exemple, on doit être français tout simplement et avoir un certain age. Et dans le cas d'un expatrié ? C'est la même chose, rien ne change car le pays d'accueil n'a rien à voir avec le droit de vote d'un citoyen français. C'est une question de souveraineté, aucun pays ne pourrait jamais imposer des conditions à la France pour laisser voter ses citoyens.

Mais mon expérience comme citoyenne vénézuélienne a été différente. Car le vote par procuration n’existe pas, il faut s’inscrire et voter au consulat. Pour le faire, en 2004 (l’année où j’ai me suis inscrit), il fallait présenter le titre de séjour français en règle ! C’est-à-dire, il fallait habiter ici légalement.

Mon vote dépendait alors du Venezuela et d'un pays étranger. Être un sans papier vénézuélien en Europe ou aux États-Unis aujourd’hui entraîne la perte du droit au vote. Je peux comprendre que quelqu’un qui habite de façon illégale dans un pays étranger ne puisse pas profiter de tous les droits dans ce pays, mais je ne peux pas comprendre que ça soit son propre pays qui lui nie ses droits.

Au Venezuela cette mesure répond clairement à un choix politique pour diminuer les votes contre Chavez, car ces dernières années, les vénézuéliens ont commencer à émigrer et les plus pauvres devient des sans papiers en Espagne, aux Etats-Unis ou ailleurs (les plus riches n’ont pas ce problème car ils peuvent s’installer sans problème légalement n’importe où ou simplement ils ne sont pas obligés à quitter le Venezuela par des raisons économiques). Ces vénézuéliens, obligés à quitter le pays, ne soutiendrons pas le gouvernement de Chavez dans une élection, alors on les empêche de voter par un moyen "légal" : pas de papiers, pas de vote.

Je ne sais pas si aujourd’hui les mêmes restrictions existent. Le consulat du Venezuela ne donne pas d’information ni sur les documents à fournir ni sur les dates dans lesquelles il est possible de s’inscrire au registre électoral. C’est aussi une autre façon de décourager les votants.

mercredi 15 juillet 2009

De la pure hypocrisie

Chavez, de la même façon que beaucoup d’autres gouvernements et citoyens, a toujours condamné l’embargo des Etats-Unis contre le Cuba, mais aujourd’hui il essaie d’utiliser les mêmes moyens de pression contre un autre pays.

Suite au coup d’état à Honduras et à l’instauration d’un nouveau gouvernement qui ne partage pas sa politique, Chavez a proposé d’imposer un blocage contre le pays et de ne plus lui envoyer du pétrole. Pour moi, c’est utiliser le pouvoir, tout comme a fait à l’époque les Etats-Unis, contre un pays qui se détache de sa politique, tout comme à l’époque l’a fait le Cuba. J’ai bien peur que comme dans le cas cubain, ce type de blocage n’affecte qu’aux citoyens les plus démunies. Les gouvernants, ainsi que les classes privilégiées ont toujours les moyens pour s’en sortir.

Est-ce que Chavez a oublié ses convictions ou c’est que ses convictions dépendent simplement de à qui profite l’embargo ?