jeudi 13 août 2009

Et la santé des vénézuéliens ?

En regardant les journaux vénézuéliens parfois je me demande si les mesures du gouvernement sont prises en pensant aux citoyens où si ces mesures répondent seulement à des positions politiques. Hier j’étais surprise de voir que dans ce climat mondial d’alerte de pandémie, le Venezuela a décidé de diminuer l’importation des médicaments afin de promouvoir la production locale.

Pendant les dernières années, le gouvernement n’a fait que dégrader les conditions de travail de l’industrie privée, les laboratoires pharmaceutiques compris. Comme conséquence, ils sont partis (beaucoup d’entre eux se sont installés en Colombie) et nous sommes obligés à importer maintenant beaucoup des produits finis qu’on produisait auparavant chez nous.

Maintenant, au lieu d’offrir des bonnes conditions pour l’investissement et attirer ainsi l’implantation des nouveaux laboratoires, le gouvernement décide de réduire l’importation des médicaments pour obliger à ceux qui sont partis de revenir. Mais la réalité c’est que pour développer des industries il faut du temps, et j’ai bien peur que l’industrie étrangère préfère de rester où ses droits et ses conditions de travail sont respectées.

Malheureusement, cette mesure ne fera que dégrader le système de santé et l’accès aux soins de santé des vénézuéliens. Cette mesure ne devrait même pas me surprendre, comme toujours, c’est le peuple qui perd.

dimanche 9 août 2009

Et la chasse aux media continue…


La semaine dernière, le gouvernement vénézuélien a fermé 34 stations de ratio, sous prétexte des irrégularités administratives. C’est évidemment un coup contre la liberté d’expression au Venezuela, comme il a été déjà dit dans les media du monde entier, mais c’est surtout un acte typique de ce gouvernement.

Sur les vraies raisons de cette fermeture, le peuple vénézuélien a sa propre opinion. Ces stations de ratio retransmettaient dans tout le Venezuela « Aló Ciudadano », le principal programme de télévision d’opposition aux politiques du gouvernement de Chavez. Ce programme appartient à la chaîne de télévision Globovision, la seule chaîne de télévision en signal ouvert avec une prise de position ouverte contre le gouvernement, mais qui peut transmettre en signal ouvert seulement à Caracas, la capitale du pays. Les 34 stations de ratio fermées la semaine dernière permettaient alors à ce programme d’être entendu partout au pays et surtout par tous les vénézuéliens, appartenant à n’importe quelle classe sociale.

Au Venezuela on commence à s’habituer à devoir toujours chercher les vraies raisons du gouvernement pour faire telle ou telle chose. Il y a toujours une raison officielle, politiquement correcte ou « légale », qui constitue le discours officiel du gouvernement à l’étranger. Mais, il y a toujours la vraie raison, liée à la répression politique ou aux comportements despotiques de notre président.