mercredi 16 décembre 2009

Le dix-septième anniversaire d’un coup d’état

Il y quelques jours, le 27 novembre, c’était le dix-septième anniversaire d’un des coups d’état qui a été organisé par Chavez et ses partisans. À l’étranger, on se souvient seulement que Chavez est arrivé au pouvoir par la voie démocratique, mais on ignore qu’il a orchestré, en étant militaire, deux coups d’état contre un président démocratiquement élu: le premier le 4 février 1992 et le deuxième le 27 février de la même année.

Dans le premier coup d’état, les putschistes ont réussi à prendre des places militaires importantes dans le pays mais Chavez a échoué à contrôler Caracas. La deuxième tentative a été réalisée par ses partisans dans l’armée car Chavez était en prison. En tout cas, à l’époque, ces deux tentatives de coup d’état, qui ont provoqué la mort de plusieurs innocents civils et militaires, n’ont été pas soutenues par la population, même si le président de l’époque n’était pas du tout populaire.

Après ces deux tentatives frustrées et quelques années en prison, le Président Caldera a gracié les militaires putschistes. À sa sortie de prison Chavez a été convaincu par une partie de la gauche vénézuélienne de que pour arriver au pouvoir au Venezuela, il fallait le faire par les urnes, car les vénézuéliens avaient une longe tradition démocratique (depuis 1958) par rapport au reste de l’Amérique latine où les dictatures était majoritaires.

Aujourd’hui, même si un coup d’état a une connotation négative et qu’aucun des partisans du régime de Chavez en France ou ailleurs ne parle du sujet, au Venezuela ce n’est pas le cas. Notre Président, au même temps qu’il critique le coup contre lui en 2002 et le coup d’état contre son allié hondurien Manuel Zelaya cette année, a décrété le 4 février jour de fête nationale. Comme quoi la double morale chaviste nous explique qu’il y a des bons et de mouvais coup d’état.

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