jeudi 31 décembre 2009

Les bagages de l’espoir


Le nouvel an est fêté partout de façon différente. Chaque pays a ses propres traditions. Au Venezuela tout le monde mange des "hallacas", un plat typique fait pour les fêtes de décembre, et à minuit, beaucoup des familles écoutent à la radio le poème Las uvas del tiempo (les raisins du temps) du poète vénézuélien Andrés Eloy Blanco. Lorsque les cloches des églises annoncent minuit, nous mangeons douze raisins en faisant un vœux pour chaque mois du nouvel an qui arrive, puis, nous embrasons tous les invités et nous sortons à la rue pour voir les feux d’artifices. La plupart de gens sortent aussi avec un verre d’eau, qu’ils versent pour la santé, avec des pièces qu’ils jettent pour la prospérité et avec un bagage pour voyager. Il y a quelques années, nous courions le plus loin possible avec le bagage pour voyager loin pendant les vacances, mais maintenant, je découvre avec désespoir que les nouvelles générations courent très loin pour pouvoir partir du pays. Même l’année dernier les enfants autour de moi, dans un acte d’innocence et d’espoir, se partageaient ma valise car c’était celle qui avait "bien marché".

Le jour du réveillon, on a le droit de faire tous les vœux que l’on souhaite, alors je voudrais qu’un jour mon pays redevient un pays où les gens auront envie d’y vivre, non celui où toute la jeunesse ne pense qu’à partir.

3 commentaires:

  1. Malheureusement, votre pays commence à suivre les mêmes pas que le mien. À Cuba les gens ne pensent à autre chose qu'à partir. C'est très triste, surtout la jeunesse. C'est un exode qui dure depuis 51 ans, hélas.

    Je me suis permis de publier votre article Chavez à Copenhague dans mon blogue. J'espère que cela ne vous a pas choqué.

    Salutations,

    Vìctor Mozo

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  2. Aujourd'hui, après 11 ans, les gens à l'étranger comprennent mieux la situation de mon pays, mais au début il n'y avait que les cubains qui nous comprenaient, personne d'autre ne voulait voir la réalité sauf ceux qui l'avait déjà vécu.

    Sur l'article, je vous remercie de l'avoir publié, c'est une façon de faire connaître mon blog et d'avoir l'opportunité de partager mes opinions avec d'autres personnes francophones intéressées à mieux connaître nos pays.

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