mercredi 14 juillet 2010

Noir et blanc



Depuis la France, et pour les gens qui ne s’intéressent pas particulièrement à l’actualité du Venezuela, la situation dans mon pays est noire ou blanche. D’un côté, il y a les gens bien, les pauvres, les gens qui ont été exploités par les gouvernements jusqu’à l’arrivé de Chavez au pouvoir, les gens qui soutiennent le gouvernement actuel. Et de l’autre côté, il y a les riches, qui sont contre le gouvernement de Chavez parce qu’ils veulent garder leurs privilèges.

Quel simplisme et que loin de la réalité ! Mais c’est portant l’opinion des personnes à l’étranger qui innocemment croient au discours de Chavez.

On oubli dans ce discours tous ceux qui ne sympathisent pas avec le gouvernement mais qui n’ont aucun privilège à garder (si tous ceux qui sont contre le gouvernement de Chavez étaient des riches, on serait un pays très prospère). On oubli ceux qui sont contre Chavez parce qu’ils tiennent à un véritable gouvernement au service des populations les plus démunies, qui leur procure de l’éducation, des services de santé et de la sécurité. On oubli tous ceux qui se lèvent le matin et qui sont contre le gouvernement parce qu’ils ont peur de sortir dans la rue et de se faire tuer à cause de l’insécurité qui règne dans tout le pays. On oubli tous ceux qui sont pour une vraie démocratie et pour la liberté.

Des raisons pour être contre Chavez il y en a des milliers. Mais, ce n’est pas parce qu’on est contre ce gouvernement qu’on est contre un gouvernement d’ordre social. Il y a 12 ans, quand Chavez est arrivé au pouvoir, on gardait l’espoir dans son discours, on espérait qu’on allait combattre la pauvreté. Malheureusement, je constate avec désespoir12 ans après que le discours est le même, et que les opportunités et la qualité de vie du peuple vénézuélienne ne se sont pas améliorées.