lundi 1 juin 2009

De la peur ou du pur despotisme ?

Depuis quelques jours, Mario Vargas Llosa, ainsi qu’autres intellectuels latinoaméricains sont au Venezuela pour discuter dans un forum sur la liberté et la démocratie. Pour les défier, Chavez les a invités à débâtir publiquement avec lui dans son programme télévisé qui allait durer 4 jours.

Tandis que les intellectuels décident d’accepter l’invitation et de nommer Vargas Llosa comme leur représentant dans ce débat, Chavez suspende son émission et se rétracte en disant qu’ils ont mal compris, qu’il avait invité les intellectuels étrangers à débâtir avec les intellectuels socialistes vénézuéliens, mais pas avec lui, qu’il allait seulement être le modérateur, car pour débâtir avec lui, il faudra à Vargas Llosa d'être le président du Pérou.

Je ne sais pas si Chavez a eu peur de débâtir publiquement avec Vargas Llosa ou si c’est simplement un acte de despotisme, mais quelle que soit la raison de cette décision, le message est très clair pour moi : le vrai débat d’idées n’existe pas au Venezuela. Je ne peux pas imaginer une démocratie où il faut être Président pour s’adresser au Président. Si Vargas Llosa n’a pas gagné le droit de discuter avec Chavez, alors quel vénézuélien qui ne partage pas ses idées pourrait le prétendre ?

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