jeudi 19 février 2009

Les vrais combattants

Moi aussi j’ai admiré la révolution et le socialisme cubains. On doit dire que c’est quelque chose de très courant en Amérique Latine. J’admirais ces idoles, le combat qu’ils sont livrés contre un gouvernement qui ne faisait qu’accroître la différence entre les classes sociales. J’admirais l’idéal du discours de cette révolution, le système d’éducation, la formation musicale, le système de santé, les grands sportifs. Et puis, j’ai connu des cubains, quelques uns qui, de par ces professions, ont pu quitter légalement le pays (en payant une partie de ses salaires à l’étranger au gouvernent cubain, sous prétexte de contribuer à l’éducation), mais aussi ceux qui ont partie de façon illégal, et qui pour le faire, ont du renoncer à ne jamais revoir ces familles ou l’endroit où ils sont nés.

Et puis, la situation de mon pays a commencé à changer. On vit dans une démocratie dans laquelle on a le droit de s’exprimer, mais des plus en plus des media sont fermés ou décident simplement de ne pas donner d’opinion sur le gouvernement. Une démocratie dans laquelle on a le droit de demander un referendum pour révoquer le mandat du président de la république, mais où une fois qu’on a signé cette pétition, on ne trouve plus de travail. Une démocratie dans laquelle on a le droit des faire des grèves, mais où une fois en grève (dans le secteur public) on est viré. J’admire davantage les musiciens, les sportifs et les médecin cubaines, mais je ne suis pas sur que je serais d’accord à payer un tel prix pour devenir comme eux.

Mais si j’ai commencé ces articles c’est en partie parce que j’ai découvert le blog d’une fille cubaine, qu’en habitant à Cuba a le courage de s’exprimer sur un blog et de montrer la réalité quotidienne de son pays (http://desdecuba.com/generaciony_fr/). Je ne vous apprendre probablement rien, car son blog aujourd’hui est traduit dans 15 langues et elle a même gagné des prix internationaux qu’évidemment elle n’a pas pu recevoir personnellement (faute de permit de sortie). Mais même si son auteur décrit son blog comme un acte de lâcheté car il le permet de dire tout ce que lui est interdit en publique, je pense que c’est un acte de courage.

J’ai me rendu compte (peut être j’aurais préféré rester dans l’ignorance) qu’aujourd’hui les vrais combattants ne sont pas ceux qui se sont caché dans la Sierra Maestra il y a 60 ans pour faire la révolution cubaine, ce sont ceux qui se montrent à la lumière, comme Yoani mais aussi comme beaucoup d’autres, pour dénoncer les régimes qui les oppressent.

2 commentaires:

  1. Et ton combat à la préfecture, il s'est bien passé? Lol

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  2. Non, je ne suis pas une vraie combattante, je me suis fais décourager par une file d’attente de 60 personnes, une file tout à fait acceptable chez moi!

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