mercredi 13 mai 2009

La musique en CDD

Dans un pays où l’on se dit défenseur des droits des plus démunis, on devrait s’attendre à que les travailleurs aient des droits bien reconnus. C’est de moins en moins le cas au Venezuela. Il y a plusieurs exemples, mais je vous parle aujourd’hui d’une situation que des personnes que je connais ont vécu.

À Mérida (ville situé dans une vallée dans la cordillère des Andes) il y une fanfare dépendent du gouvernement local qui joue tous les dimanches après-midi à la place du centre ville. C’est une manifestation assez pittoresque, qui permet de découvrir et d’écouter de la musique à des enfants et à des gens que dans d’autres circonstances n’auraient jamais pu le faire. Dans cette fanfare, les musiciens étaient, jusqu’à il n’y a pas longtemps, embauchés en CDI.

Il y deux ans, sous prétexte d’une restructuration, le gouvernement a proposé aux musiciens de les licencier afin de les embaucher tout suite après en CDD. C’est une façon de diminuer les dépenses, mais en réalité, c’est une façon de contrôler leurs opinions, car ils peuvent êtres licenciés à n’importe quel moment. Les travailleurs n’ont pas eu le choix, ils ont dû accepter car ils avaient peur de perdre leur boulots, mais maintenant ils gagnent moins d’argent et ils sont dans des conditions beaucoup plus précaires. Ceux qui ont osé protester n’ont été jamais repris.

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