jeudi 21 mai 2009

Un excès de liberté d’expression ?


C’est une des phrases les plus absurdes que j’ai entendu dernièrement dans les infos vénézuéliennes, mais c’est la phrase qui a été prononcée il y a quelques jours par un haut fonctionnaire du gouvernement vénézuélien à propos des médias.

Depuis quelques années la guerre contre les médias au Venezuela prend de l’ampleur. Il y a deux ans, le gouvernement a fermé le signal ouvert de RCTV, la chaîne de télévision la plus ancienne du pays. Maintenant, elle ne peut transmettre que par le câble, c’est-à-dire, pour une petite partie de la population. Aujourd’hui c’est la chaîne d’information « Globovision » qui est visée, sous prétexte d’avoir provoqué la panique dans la population pour avoir informé du séisme qui a eu lieu au centre du pays le 6 mai dernier, avant que le gouvernement l’ait fait.

La vérité est que c’est la seule chaîne de télévision où l’opposition au peut avoir la parole. Depuis quelques années, et surtout après la fermeture de RCTV, le reste des directives des chaînes de télévision privées ont décidé de se taire afin de pouvoir garder ses concessions. Et évidemment, sur les media de l’état (l’équivalent vénézuélien de France télévision), c’est de la propagande du gouvernement qui tourne en boucle, il n’y a aucune représentation de l’opposition. Les lois qui règlent le temps de parole ne sont pas respectées. Alors, Globovision c’est la seule chaîne de télévision gratuite qui empêche encore au gouvernement de contrôler toute l’information au pays et cela est considéré comme un excès de liberté d’expression.

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