samedi 2 mai 2009

Les droits des salariés dans le « socialisme du XXI siècle »


En Venezuela comme en France, les salariés sont sortis dans la rue le 1er mai. Mais tandis qu’ici les ouvriers ont défilé avec le portrait du Che Guévara comme symbole de la lutte sociale, au Venezuela, où le président utilise le même portrait comme symbole de sa révolution, les salariés ont de moins en moins des droits.

Aujourd’hui les ouvriers et salariés vénézuéliens ont de quoi s’inquiéter. Sous l’excuse de défendre les intérêts de la population la plus démunie, le gouvernement a affaiblit énormément le secteur privé et il devient le grand patron du pays. Il y a quelques mois, le gouvernement a nationalisé Sidor (une entreprise sidérurgique) sous prétexte du non-respect de la convention collective avec ses salariés. Mais, aujourd’hui, les syndicats n’ont pas réussi à signer une convection collective avec leur nouveau Etat-patron et l’ancienne n’est toujours pas respectée.

Et ce n’est pas le plus inquiétant. C’est la prohibition, à travers de la nouvelle Loi de Sécurité Nationale, de manifester dans les environs des bâtiments publics et des entreprises de l’état, entre autres. En application de cette loi, 85 activistes syndicales sont aujourd’hui poursuivis par la justice. Ce n’est que la criminalisation de la proteste ouvrière.

Cette après-midi, lorsque le rassemblement des salariés à Paris se déroulait normalement, à Caracas la même manifestation était réprimée par des bombes lacrymogènes. Les travailleurs vénézuéliens découvrent alors leurs droits dans le « socialisme du XXI siècle ».

1 commentaire:

  1. Gaz lacrimogènes et balles en caoutchouc. Il est vrai que les images où l'on voit les forces de l'ordres sur protégés et sur armées faisant feu sur des manifestant armés de simples affiches à l'éfigie de Manuel Rosales sont plutôt impressionnantes...

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