dimanche 22 mars 2009

La répression politique

Au Venezuela, officiellement, il n’y a pas de répression politique. C’est vrai, elle est cachée. Hier, le Président a déclaré qu’il était prêt à emprisonner Manuel Rosales, maire de la ville de Maracaibo, parce que, selon Chavez, il possède quinze propriétés agricoles et une riche maison, et qu’ils proviennent de la corruption. Mais, comme par hasard, il se trouve que Manuel Rosales est aujourd’hui un des principaux représentants de l’opposition, qui a été le candidat aux derniers présidentiels, et qui a gagné en novembre dernier la Mairie de la ville de Maracaibo, une des villes les plus peuples et avec les plus d’influence politique au Venezuela.

Quelle coïncidence !

Qu’un des leaders de l’opposition qui prendre de plus en plus de force contre Chavez soit maintenant poursuivi par corruption nous donne l’impression que le gouvernement se fout de nous et qu’il ne cherche que des excuses pour affaiblir l’opposition qui commence à prendre de l’ampleur.

Mais ce n’est pas la première fois que ça arrive. Fin 2007, le président de l’association d’étudiants de l’Université des Andes, Nixon Moreno, qui a pris position contre le gouvernement de Chavez, a été accusé de tentative de viol par une femme policière. Le fait aura eu lieu dans une manifestation contre le gouvernement, où l’étudiant protestait et la femme policière faisait parti de la force de l’ordre qui réprimait les manifestants. En vue de l’absurdité de l’accusation, l’étudiant a pu se réfugier dans une ambassade et il a dû fuir du pays il n’y a pas longtemps.

Ainsi, aujourd’hui au Venezuela, il n’y a pas officiellement des prisonniers politiques, mais il y a des personnes que de par ces actions politiques sont poursuivies et emprisonnés sous des faux prétextes, parfois vraiment irréels. Ceci me fait peur, car ces actions montrent que la répression politique devient de moins en moins cachée.

5 commentaires:

  1. Il est certain que la répression politique n'est pas un bon présage, cependant si les accusations de corruption sont fondées, il est normal qu'il soit poursuivi. Parce qu'au final si l'opposition est menée par un homme corrompu, est ce réellement l'opposition que tu souhaite?

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  2. Je ne souhaite pas être dirigée par une opposition ou par un gouvernement corrompu. Mais dans ce cas, les accusations de corruption ne sont évidemment pas fondées, ce n'est que l'excuse pour se débarrasser d'un représentant de l'opposition qui monte en force contre le gouvernement

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  3. Dans ce cas je comprend ta réaction.

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  4. MAIS il y a des centaines de preuves de la culpabilité de monsieur Rosales.

    C'est un pourri qui a profité de la politique philanthrope du gouvernement chavez.

    La justice a raison de le poursuivre

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  5. Justement, il n’y a pas de preuves contre Rosales. La soi-disant lutte contre la corruption n’est qu’une couverture pour étouffer la dissidence politique. Une méthode raffinée de répression. Tous les accusés de corruption sont des adversaires politiques du régime. Quelle coïncidence !

    Malheureusement, a force de répéter qu’ « il y a des centaines de preuves » et que lui « c’est un pourri qui a profité de la politique », il y a de gens qui finissent par le croire. Goebbels est toujours vivant.

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