dimanche 8 mars 2009

Les origines vénézuéliennes

Je ne m’étais jamais demandé mes origines jusqu’à il y a quelques années. Peut-être, j’ai commencé à le faire parce que je suis venue en Françe et que les gens ici me posent toujours cette question, mais peut être que j’ai commencé à le faire parce que Chavez dans son discours dit tous les jours qu’il est le premier président d’origine amérindien ou noir (en dépendent des circonstances). Rien de plus faux. Mais c’est qui est important est que je ne me suis jamais demandé quelles étaient mes origines, parce que avoir des origines amérindiennes, européens ou africaines m’est complètement égale, la réalité est que je suis simplement vénézuélienne.

Ils m’ont appris à l’école que les vénézuéliens viennent du brassage des habitants aborigènes, des espagnols qui sont arrivés après la découverte du continent et des africains qu’ils ont emmené. On m’a appris à l’école qu’aux XVI et XVII siècles, les mestizos étais les vénézuéliens qui étais né d’un mélange entre un espagnol et un amérindien, les mulatos entre un espagnol et un africain et les zambos entre un africain et un amérindien. Quatre siècles plus tard on est tous mélangés et les seules personnes qui peuvent connaître réellement un de ces origines sont ceux qui sont descendants de l’immigration européenne du vingtième siècle. Le reste peut s’amuser à élucubrer sur ces origines en fonction des ces noms (dans la culture hispanique, on porte d’abord le nom de son père, puis celui de sa mère). Je porte des noms d’origine espagnole, mais tellement courants au Venezuela que, il y a quelques années, pour la publicité de la mise en place de la nouvelle carte d’identité vénézuélienne, c’étais mon nom qui était écrit dessus (ce qui veut dire que la moitié du Venezuela le porte).

En fonction des régions du Venezuela, on peut trouver de gens avec des visages plus au moins amérindiens ou des régions où les gens ont un teint de peau plus au moins foncée (les régions où les espagnols ont emmené la plus grande quantité d’africains pour le travail de la terre), mais jusqu’à il y a quelques années, pour la plupart des vénézuéliens ces origines étaient sans aucune importance. C’est seulement le discours de Chavez qui cherche depuis quelques années à séparer les gens, sur une base complémente fictive, qui remonte à quatre cents ans.

Chavez n’a pas le droit de dire qu’il est plus vénézuélien que moi, ou que n’importe quel autre avec une couleur de peau plus ou moins mate ou un visage plus au moins amérindien que lui. Nous sommes tous issus du brassage.

1 commentaire:

  1. C'est en effet un problème auquel on est également confronté en France. On ne peut pas comprendre qu'une personne typée ou de couleur puisse être française. On va toujours essayer de la redéfinir par ses origines alors que cette personne est née en France et n'a jamais connu un autre pays. Alors elle ne comprend plus elle se demande ce qui se passe, pourquoi son pays ne la reconnait pas, alors que leur histoire est commune. Certains se redéfinissent alors par leur origine porte le maillot de l'equipe de foot de leur parent, rejète la France, chante que la France est une chienne. Mais comment peut on leur en vouloir???

    On observe ainsi le retour du voile chez les jeunes française musulmane alors que leurs mères s'en sont affranchie.

    Tu le dis toi même en France tout le monde te pose la question. Ce replongé dans ces origines sans cesse n'ai pas une bonne chose. Cela amène en général au communautarisme, sectarisme et finalement aux extrémismes.

    Je suis tout à fait d'accord avec toi pour le brassage et ceux d'autant plus avec la facilité qu'il nous ai donné pour nous déplacer et rencontrer des personnes d'horizons divers et variés.

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